Économie de la Mauritanie

écosystème littoral exceptionnel : l’existence de hauts-fonds et de vasières permet laL prolifération d’herbiers (zostères) qui alliée à la confluence de courants par remontées d’eau des profondeurs (« upwellings ») favorise la reproduction des espèces marines. Cette situation privilégiée n’a pas échappé aux pays pratiquant la pêche intensive et industrielle qui ont proposé d’acheter des droits de pêche au large de ses côtes. Cette décision a relevé de façon importante le PIB du pays, mais a participé à la réduction des ressources halieutiques de cette région (les navires japonais utilisent de véritables aspirateurs à poissons). Des mesures ont été récemment mises en place avec la création d’une réserve de pêche étroitement surveillée en regard du Banc d’Arguin.

La Mauritanie qui possède des côtes longues de plus de 700 km, comptant parmi les plus poissonneuses du monde veut gérer avec sagesse ses richesses halieutiques. La pêche industrielle couvre entre 30 et 40 % des besoins de la Mauritanie en devises, contribue à raison de 25 à 30 % du budget de l’État et offre génère 6 000 emplois permanents pour des nationaux. Même ceux qui s’adonnent à la pêche artisanal y trouvent leur compte, car les poissons peuvent se régénérer. Ahmed Sid Abeid président de la fédération des pêcheurs artisanaux de Nouadhibou au nord de la Mauritanie. Avec plus de 700 kilomètres de côtes, la pêche représente une part importante de l’économie mauritanienne (plus de 12 % du PIB).

Selon la FAO, la Mauritanie ne pêchait que 20 000 tonnes de poissons en 1980, 15 fois plus aujourd’hui.

100 % de la pêche industrielle est débarquée à Nouadhibou (nord-ouest de la Mauritanie) et 80 % de la pêche artisanale à Nouakchott.

1970 : Première campagne de chalutage (Sardinelles )
1973 : Début des campagnes de chalutage dans le Banc d’Arguin
1978 : Création du Centre National de recherches Océanographiques et des Pêches (CNROP)
1979 : acquisition du N/O N ’Diago (don du Japon)
1994 : Restructuration (Décret 94-035)
1997 : Acquisition de deux navires océanographiques AL AWAM et AMRIGUE (don du Japon)
2002 : Le CNROP devient IMROP (Institut Mauritanien des Recherches Océanographiques et des Pêches)
Programmes d’activités

Contrôle sanitaire des produits et établissements de pêche
Surveillance sanitaire du milieu marin et des mollusques bivalves
C’est un établissement public créé en 1978 ; il est chargé d’analyser les contraintes et les déterminants biologiques, physiques, socio-économiques et techniques du secteur de la pêche par l’évaluation de l’état des ressources, le suivi des systèmes d’exploitation et l’étude des mécanismes de gestion. En plus, il est chargé de l’agrément des établissements et navires de pêche, le contrôle de la salubrité des produits de la pêche et la conservation du milieu marin par la lutte contre la pollution.

Quatrième Plan Quinquennal (2003-2007)
Programmes de recherche

Étude des pêcheries pélagiques mauritaniennes;
Ressources démersales et pêcheries industrielles démersales;
Suivi, évaluation et contribution à l’aménagement des ressources halieutiques côtières et des pêcheries artisanales;
Étude, suivi et surveillance des écosystèmes littoraux;
Missions de mise aux normes sanitaires internationales
Quelques Résultats
Publications

(13) Thèses et mémoires de DEA sur des sujets issus des programmes de Recherches de l’IMROP
(35) bulletins scientifiques et statistiques
(85) Archives
(2) livres sur les espèces de Mauritanie
(7) Rapports de Séminaires, Groupes de Travail et colloques
État des ressources et de leur niveau d ’exploitation:

Bonne appréciation de l ’état des principaux stocks de poissons exploitables
potentiels de captures et niveau d ’effort dans la ZEE mauritanienne
réalisation de 180 jours de mer de campagnes océanographiques par an
Agrément et suivi de 51 usines et 121 bateaux
Réalisation de plus de 4 000 analyses de laboratoire par an
Contrôle systématique des exportations (plus de 5 000 certificats en 1)

L’élevage[modifier | modifier le code]

Marché aux dromadaires (près de Nouakchott)
L’élevage, essentiellement de dromadaires de boucherie et de bœufs africains, constitue la base de quelques grandes fortunes du pays. Il n’est pratiquement pas exporté (moins de 2 % de l’exportation total) et est pratiqué par les nomades depuis le xvie siècle.

Le minerai de fer[modifier | modifier le code]
L’exploitation du minerai de fer, qui est actuellement assurée par la SNIM (Société nationale industrielle et minière) qui a remplacé la Miferma, a commencé à l’époque de la colonisation française dans la région de Zouérate.

Le minerai, dont les gisements sont estimés à 200 millions de tonnes d’hématite électrolytique (fer à l’état pur contenant moins de 8 % de carbone), est extrait de mines à ciel ouvert au Kedia d’Idjil comme Fderîck, Rouessat et Tazadit (en fait de véritables reliefs constitués de minerai) et est acheminé jusqu’au terminal portuaire de Cansado à Nouadhibou sur une distance de 650 km à travers le désert par une ligne ferroviaire longeant la frontière du Maroc.

Acheminement du minerai de fer
Le train minéralier est l’un des plus grands du monde avec trois motrices tirant 200 wagons pesant 24 000 tonnes. Le total du fer exploité correspond à 10,4 millions de tonnes par an. Le total du fer importé en Europe correspond à 10,2 % de ses besoins.

Il s’agit de la plus importante source de revenus mauritanienne (94,9 %). Actuellement, la Mauritanie est le 13e producteur de fer au monde.

Le pétrole[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Économie du pétrole de la Mauritanie.
La Mauritanie est devenue producteur de pétrole début 2006. Un gisement de pétrole a été découvert dans l’océan Atlantique et la société australienne Woodside exploite les champs de Chinguetti. Ce gisement est entré en production en février 2006, le premier tanker a quitté le pays en mars de cette même année à destination de la Chine. Le gouvernement table sur une production à terme de 100 000 barils par jour. Plusieurs autres gisements (Tioff, Banda, Tevel) ont été repérés, et l’exploration continue, menée notamment par Woodside, Dana Petroleum, et Total. La Mauritanie a donc un certain avenir comme exportateur (certes relativement mineur) de pétrole et peut-être de gaz naturel. Ces gisements sont estimés à 950 millions barils de pétrole et la qualité est plutôt bonne.

L’agriculture[modifier | modifier le code]
L’agriculture est surtout pratiquée dans les oasis et en bordure du Sénégal et de ses principaux affluents : culture pratiquée après le retrait de l’inondation dans le lit majeur du fleuve (dite pour cela culture de décrue), et cultures irriguées avec pompage de l’eau dans le fleuve. La culture pluviale, pratiquée dans l’arrière-pays, est sérieusement compromise en période de sécheresse.

Bien que l’agriculture soit toujours le gagne-pain de 65 % de la population (et de plus de 76 % parmi les Mauritaniens les plus pauvres), plusieurs années de sécheresse et de désertification ont forcé les agriculteurs parvenant tout juste à subsister à abandonner le peu qu’il leur reste pour tenter leur chance dans les villes : la capitale Nouakchott et Nouadhibou. L’année dernière, le pays a enduré encore une autre vague de sécheresse lors de la saison des récoltes, laquelle s’est achevée sur des inondations. En conséquence, encore une fois cette année la production est en baisse, les agriculteurs n’ont pas de revenus, pendant que les prix flambent : le millet a augmenté de 50 %, le maïs de 60 % et le sorgho a vu son prix doubler par rapport à l’an dernier.

Intervention de la FAO

Malgré tout cela, la Mauritanie a un potentiel agricole plus important et qu’elle peut exploiter. À présent, seulement 20 % des terres arables du pays sont cultivées, et avec l’amélioration des variétés de cultures et de technologies, les plaines d’inondation qui se trouvent au sud et le long du fleuve Sénégal peuvent être mises en valeur pour augmenter sensiblement la production.

La FAO est en train de fournir des semences, des outils et des engrais aux villages des régions méridionales et orientales du pays. Par le biais de programmes d’urgence dans le cadre de l’Initiative de la FAO contre la flambée des prix alimentaires, les villageois recevront des semences pour le sorgho, le millet et le dolique et bénéficieront d’une formation sur les meilleures techniques nécessaires à la production de ces récoltes. Ils recevront également une formation en matière de développement des semences, de telle manière que la production puisse continuer dans les années à venir, dans le cadre d’un programme d’urgence d’une valeur de 1,23 millions d’USD.

En investissant encore plus, la Mauritanie pourrait développer considérablement ses terres agricoles en utilisant les ressources du fleuve Sénégal. La saison dernière, seulement 11 % des terres irrigables étaient en réalité irriguées, en raison d’un manque ou d’une absence complète d’infrastructures. En Mauritanie, l’agriculture est fortement tributaire de la situation géographique du pays. Les terres arables (pluviales, décrues, oasis et irriguées) ne représentent que 502 000 ha. Le potentiel irrigable du pays est de 137 000 ha dont seulement 33 600 sont actuellement aménagés et consacrés à la production intensive du riz, le reste étant occupé par le maraîchage. Le potentiel en pluvial varie entre 5 000 ha, les années de faible pluviosité, et 220 000 ha.

En zone oasienne, la composante agricole repose essentiellement sur le palmier dattier. L’agriculture oasienne, traditionnellement irriguée, a joué, au cours de son évolution, un rôle social particulièrement important, ayant permis la sédentarisation des populations locales. Elle a récemment évolué vers une activité économique à grande valeur ajoutée.

Dans l’ensemble, les productions agricoles ne couvrent que 40 % des besoins alimentaires de la population. Le déficit est structurel et le pays est importateur net de produits alimentaires.

Le secteur rural tient une place importante dans l’économie, occupant environ 60 % de la population et contribuant pour plus de 22 % à la formation du PIB, soit environ 16 milliards d’Ouguyas en 1997. L’agriculture proprement dite contribue à elle seule 4,7 % du PIB.

Face au rétrécissement des superficies cultivables consécutif aux différentes sécheresses et à la mauvaise gestion des terres, bon nombre de ressources phytogénétiques essentielles à la sécurité alimentaire et au développement futur de l’agriculture sont aujourd’hui menacées. Parmi celles-ci figurent des espèces qui fournissent les cultures vivrières de base.

L’agrobiodiversité en Mauritanie est menacée à plusieurs égards:

disparition progressive de plantes sauvages importantes pour l’alimentation et d’espèces sauvages endémiques apparentées à des plantes cultivées ;
concentration de la production alimentaire autour d’un nombre réduit de céréales cultivées et d’espèces sauvages apparentées;
absence de mesures adéquates de protection des cultivars et des semences;
absence de programmes nationaux en matière de formation agricole;
pression démographique entraînant l’exploitation de sols pauvres ;
salinisation des terres agricoles causée par la mauvaise gestion des niveaux d’eau des milieux humides;
mauvaise gestion des pesticides et engrais;
non valorisation des connaissances et des pratiques agricoles traditionnelles;
faible intégration de l’agriculture, du pastoralisme et de l’exploitation des ressources ligneuses
Dans la Guidimakha, zone de très grand potentiel agricole, un tiers des sols sont affectés par l’érosion hydrique qui y est particulièrement sévère. La zone est affligée par un manque de main d’œuvre et une production agricole stagnante, de vastes superficies étant laissées en friche. La sous-exploitation de cette région est causée en grande partie par son enclavement qui rend difficile l’acheminement des productions vers les marchés urbains.

Voir aussi[modifier | modifier le code]
Société mauritanienne pour la commercialisation de poisson (SMCP)
Bibliographie[modifier | modifier le code]
(en) Anthony G. Pazzanita, « Economy », in Historical dictionary of Mauritania, Scarecrow Press, Lanham (Maryland) ; Toronto, Plymouth (Royaume-Uni), 2008 (3e éd.), p. 178-180 (ISBN 9780810855960)
Liens externes[modifier | modifier le code]
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Site de la SNIM
Le terminal minéralier de Nouadhibou sur Google map
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21° 17′ 43″ N 15° 54′ 27″ O : Le train minéralier de Nouadhibou
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