Le président sortant Yahya Jammeh déclare l’état d’urgence en Gambie

© Marco Longari, AFP | Yahya Jammeh, au pouvoir en Gambie depuis un coup d’État en 1994, refuse d’admettre sa défaite à l’élection présidentielle du 1er décembre 2016.

© Marco Longari, AFP | Yahya Jammeh, au pouvoir en Gambie depuis un coup d’État en 1994, refuse d’admettre sa défaite à l’élection présidentielle du 1er décembre 2016.
Texte par FRANCE 24
Dernière modification : 17/01/2017
Le président sortant Yahya Jammeh a déclaré l’état d’urgence en Gambie, mardi, deux jours avant la fin officielle de son mandat. Plusieurs pays africains préparent une intervention militaire au cas où il refuserait de quitter le pouvoir.

Le président gambien sortant Yahya Jammeh a proclamé mardi 17 janvier l’état d’urgence, invoquant “un niveau d’ingérence étrangère exceptionnel et sans précédent” dans le processus électoral du pays, dans une déclaration télévisée.

Yahya Jammeh a fait cette annonce à deux jours de l’investiture prévue de son successeur élu, Adama Barrow, accueilli au Sénégal jusqu’à jeudi, date à laquelle il est attendu dans la capitale, Banjul.

Au pouvoir depuis un coup d’État en 1994, Yahya Jammeh refuse d’admettre sa défaite à l’élection présidentielle du 1er décembre, après avoir dans un premier temps accepté le résultat du vote.
Selon la Constitution, l’état d’urgence dure sept jours lorsqu’il est proclamé par le chef de l’État, mais peut être porté à 90 jours avec l’approbation de l’Assemblée nationale. L’annonce a été formulée en des termes très généraux, prévenant la population qu’il était “interdit de se livrer à des actes de désobéissance aux lois gambiennes, à l’incitation à la violence, ou troublant la paix et l’ordre public”. Le président sortant a également ordonné aux forces de sécurité de maintenir la paix et l’ordre.

Préparation d’une intervention militaire de la Cédéao

Le Nigeria et les autres pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) préparent une intervention militaire en Gambie au cas où Yahya Jammeh refuse d’accepter le verdict des urnes et de quitter le pouvoir.
“Une décision a été prise qui prévoit qu’il ne demeure pas président à la fin de son mandat”, a appris l’agence Reuters mardi de source militaire nigériane. Le Nigeria exerce actuellement la présidence tournante de la Cédéao.

Cette stratégie a reçu l’aval des Nations unies et de l’Union africaine, ajoute la même source. L’Union africaine a annoncé le 13 janvier qu’elle cesserait de reconnaître Yahya Jammeh comme président à compter du 19 janvier, le menaçant de “sérieuses conséquences” s’il ne cédait pas le pouvoir à son successeur.

Signe de l’abandon progressif des soutiens dont le président Jammeh disposait et de son isolement non seulement sur la scène internationale mais aussi dans son pays, les ministres des Finances, des Affaires étrangères, du Commerce et de l’Environnement ont démissionné, a rapporté la télévision d’État. La ministre des Affaires étrangères démissionnaire, Neneh Macdouall-Gaye, a quitté le pays, dit-on de sources gouvernementales.

La semaine dernière, le ministre de la Communication, Sherif Bojang, avait aussi démissionné. Le maire de la capitale, Banjul, a de même quitté ses fonctions, indique la municipalité.

La situation politique instable en Gambie fait craindre le pire aux habitants qui, par milliers, choisissent de fuir au Sénégal voisin et en Guinée-Bissau. “Ils quittent ce pays car ils ont peur de mourir”, explique un habitant de Banjul.

Avec Reuters et AFP

Ajouté par Mih ould Ahmed Miské

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