La Mauritanie, entre modernité et caporalisme

On croyait que le gouvernement mauritanien avait compris qu’il lui fallait développer d’urgence l’entreprise privée, qu’elle soit nationale ou à capitaux étrangers
La chasse aux travailleurs illégaux et l’assaut donné par le Premier ministre contre le patron des patrons prouvent qu’il n’en est rien.
En quelques jours, des inspecteurs se sont présentés au sein de la société aurifère Tasiast, filiale du canadien Kinross, naguère très proche du pouvoir, ainsi que dans les compagnies de téléphonie Mattel, Mauritel et Chinguitel, ou encore à la banque Attijariwafa pour en chasser le personnel d’origine étrangère y exerçant de façon illégale, selon les autorités.
On voit bien le but de la manœuvre : faire embaucher des Mauritaniens à leur place, ce qui est légitime. Le problème, c’est la manière. Pourquoi avoir toléré ces étrangers aussi longtemps pour les chasser sans ménagement du jour au lendemain, alors qu’ils sont peu nombreux et que la qualification requise pour leur poste n’est pas à la portée du premier Mauritanien venu ? Que va répondre le président Mohamed Ould Abdelaziz aux Marocains, aux Soudanais et aux Tunisiens qui viendront le 25 juillet à Nouakchott pour le Sommet de la Ligue arabe et qui lui demanderont des comptes sur le traitement de leurs ressortissants évincés d’entreprises où ils ont placé leurs capitaux ? Que va dire le ministre de l’Économie et des Finances aux investisseurs étrangers auxquels il fait les yeux doux et qui lui opposeront l’arrêt de l’exploitation de la mine d’or de Tasiast en riposte à l’intervention abrupte de l’inspection du travail 

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