Gambie: l’opération militaire suspendue pour une ultime médiation

Par RFI Publié le 20-01-2017 Modifié le 20-01-2017 à 01:22

Après avoir franchi la frontière gambienne ce jeudi 19 janvier, les troupes ouest-africaines ont suspendu leur intervention pour une dernière tentative de médiation avec Yahya Jammeh qui sera menée ce vendredi par le président guinéen Alpha Condé.

Une dernière tentative de médiation avec Yahya Jammeh va être menée ce vendredi, a annoncé le président de la Commission de la Cédéao Marcel Alain de Souza lors d’une conférence de presse à Dakar. Après son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, c’est cette fois le président guinéen Alpha Condé qui va tenter de convaincre Yahya Jammeh de quitter le pouvoir. Le président sortant gambien aura jusqu’à midi pour accepter. Faute de quoi les militaires ouest-africains feront usage de la force.

Positionnées le long de la frontière depuis la veille, les troupes ouest-africaines sont entrées en Gambie dans l’après-midi ce jeudi. « Il y a un contingent du Nigeria avec des moyens terrestres, navals et aériens, un contingent sénégalais, un contingent ghanéen, un contingent togolais, malien, et des personnels de l’état-major de la force en attente de la Cédéao », a détaillé à RFI le porte-parole de l’armée sénégalaise, le colonel Abdoul Ndiaye.

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Le Conseil de sécurité des Nations unies venait à l’unanimité d’accorder son soutien aux initiatives menées par la Cédéao pour obliger Yahya Jammeh, dont le mandat était officiellement terminé depuis mercredi minuit, à quitter le pouvoir.

Heurts en Casamance

Coïncidence ou pas, des heurts ont été signalés vers Diaboudior et Toukara, près de la frontière sud de la Gambie, au moment même où le commandement de la force d’attente de la Cédéao a annoncé la présence de ses hommes sur le sol gambien. Ces affrontements ont opposé un détachement de l’armée sénégalaise et des éléments des forces démocratiques de Casamance (MFDC), alliées au président Jammeh.

L’opération militaire ouest-africaine a été lancée alors qu’à Dakar, le président élu Adama Barrow a prêté serment depuis l’ambassade de Gambie au Sénégal. Dans sa première allocution, il a prôné le rassemblement et promis que son pays allait rejoindre le concert des démocraties. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres l’a appelé un peu plus tard pour lui signifier son soutien.

L’investiture d’Adama Barrow a été accueillie par des scènes de liesse. A Dakar, mais aussi à Banjul, où des groupes de manifestants sont descendus dans les rues pour laisser éclater leur joie, sans que les militaires positionnés dans la ville n’interviennent

Ajouté par Mih ould Ahmed Miské

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