Macron, candidat des milliardaires et des sous-prolétaires Causeur.fr Jean-Luc Gréau Causeur.fr9 mars 2017

Emmanuel Macron sert des mains dans un restaurant des Mureaux, mars 2017. SIPA. AP22024106_000005

Emmanuel Macron n’avait pas plutôt installé son bureau de ministre de l’Économie à Bercy que les médias faisaient son éloge préalable. La France était bénie des dieux. Elle disposait d’un homme providentiel, de grande capacité économique, capable de surmonter les difficultés accumulées au long de quarante années de déboires économiques, de déficits et de chômage. Emmanuel Macron nous était présenté comme un Bonaparte économique.

Que cet homme ait fait l’objet de dithyrambes de la part de médias aussi différents en apparence que Les Échos ou Challenges aurait dû nous faire comprendre d’emblée qu’il représentait une nouvelle carte sortie de la manche des organes du système néolibéral pour confirmer les choix de l’euro, de l’Europe, de la globalisation. À partir d’un postulat : les choix stratégiques que nous avons faits avec les deux compères Mitterrand et Chirac ne sont pas en cause dans nos échecs. Nous manquons cependant d’hommes de l’art capables de mettre en œuvre les réformes salvatrices auxquelles le bon peuple ignorant répugne. Mais, enfin Macron vint, et avec lui, l’espoir revint.