Nouakchott – RFI –
Douze prévenus figurent au dossier. En plus d’une accusationd’appartenance à une organisation terroriste qui les concernent tous,
trois d’entre eux, désignés comme les principaux auteurs de la tuerie sont jugés pour meurtre, les neuf autres pour complicité.
Le 24 novembre 2007, alors qu’ils sont stationnés au bord de la route de l’Espoir près d’Aleg, cinq français sont attaqués par trois hommes armés. Quatre d’entre eux sont tués, le cinquième est grièvement blessé.
D’après le parquet, les assaillants seraient Mohamed Ould Chabarnou et Sidi Ould Sidina, arrêtés en Guinée-Bissau en janvier 2008, ainsi que Maarouf Ould Haiba, interpellé peu après, à Nouakchott.
Les zones d’ombre du dossier
Selon l’accusation, les trois hommes correspondraient à des signalement donnés par des témoins, mais surtout, ils auraient tous trois reconnu les faits. Chabarnou se serait même désigné comme le tireur. Ces aveux seront sans doute au centre des débats car depuis, les trois prévenus sont revenus sur leurs confessions, arguant qu’elles avaient été extraites sous la torture. Selon leurs avocats, les trois hommes devraient d’ailleurs plaider non-coupable.
De nombreuses zones d’ombre demeurent dans ce dossier, notamment sur les circonstances exactes de l’attaque. S’agit-il d’un crime opportuniste ou bien les Français ont-ils été suivis? Les assaillants avaient-ils vraiment l’intention de tuer ou est-ce une prise d’otage qui a mal tourné? Ont-ils agit de leur propre chef, ou sur l’ordre d’Al-Qaïda au Maghreb islamique? Rappelons que ce n’est que deux ans après, que l’organisation terroriste a revendiqué l’attaque.